Tag : Rock
Les frères Aaron et Jesse Sprinkle, deux mastodontes du rock / métal chrétien, le premier ayant produit la plupart des albums de Tooth & Nail / Solid State, le deuxième étant le premier batteur de Demon Hunter et ayant joué avec bon nombre de formations, se retrouvent plus de vingt ans après leur dernière collaboration et la fin de Poor Old Lu pour un nouveau projet de rock, intitulé Blank Books. Vous avez aimé les albums solo de Jesse, ou Fair, le groupe de Aaron ? Alors cet EP1 est fait pour vous. Moins alambiqués que ne l'étaient ceux de Poor Old Lu, les titres qui le constituent sont des merveilles qui restent en tête, bien servis par la voix tellement reconnaissable d'Aaron et ses compositions bien catchy. Thornhill, Hungry Ghost, et surtout Lean In sont des bijoux.
Les maconnais de La Rose de Saron sont de retour, dix ans après leur premier album, avec une troisième réalisation marquée du sceau du changement. Exit la batterie et la basse rajoutées par ordinateur, le groupe est à présent un quartet, et l'impact ne peut qu'être positif. Pour autant, l'ajout d'humains ne se traduit pas sur ce Dracul's Laudanum par une augmentation de l'énergie ou du tempo, le groupe semble s'être assagi et miser plus sur des ballades. Et c'est peut-être pour le mieux, tant les titres plus rock n' roll comme Asile l'Abbé et Porno Star manquent de punch et souffrent de quelques longueurs. Tout le contraire des titres plus délicats et comportant un banjo (Un Truc sur le Bras, De Pleurs et de Cris). Lyriquement, le groupe est toujours aussi pertinent et volontaire pour aborder des thèmes délicats et douloureux comme Auschwitz, la prostitution, ou encore la peine de mort, toujours avec justesse.
Dix ans d'attente, voici le supplice par lequel les fans de Stavesacre ont dû passer avant de pouvoir entendre un nouveau titre des rockeurs américains, eux qui viennent seulement de sortir leur sixième réalisation. Baptisée MCMXCV, cette dernière contient onze titres renvoyant plus d'une décennie en arrière, la (ou les) voix de Mark Salomon n'ayant pas changé, tout comme le son des guitares. Ni l'ambiance particulière des compositions du groupe, qui donne l'impression que cet album a été écrit dans la continuité de l'excellent How To Live With A Curse (2006). Ou peut-être, vu quelques titres en demi-teinte, que quelques b-sides de cet album se sont glissés dans cette dernière production. Mais dans l'ensemble, l'attente est récompensée.
Les albums se suivent et ne se ressemblent pas pour Manafest qui change continuellement de style, passant du rock au hip hop au hard rock selon les années et les envies du canadien. Stones, son dernier album, est plutôt dans la veine de The Chase (sorti en 2010), et c'est évidemment une bonne nouvelle. L'album débute sur les chapeaux de roue avec le titre éponyme, qui déboule tel un "No Plan B" moderne. L'album suit son court dans cette lignée énergique dont on avait oublié Manafest être capable. Solo à deux guitares, guest stars, passages rap métal, tous les ingrédients d'un bon album estampillé "Chris Greenwood" sont réunis sur cette cuvée 2017 intitulée Stones.